L'HÔPITAL
Cet acte de décès d'un soldat mort dans l'hôpital de Caudiès témoigne de son existence au moins en 1720 (archives.cg66.fr)
Cette attestation de paiement datée de 1785, atteste de la présence d'un hôpital dont Martin était le directeur;
Albert Bayrou, dans son livre Fenouillèdes, diocèse d'Alet, relève l'existence d'un hôpital qui a un petit revenu de 40 livres. Cet hôpital est noté dans la communauté Delbouich qui était unie au taillable de Caudiès.
Jean-Louis Tricoire a fai parvenir les documents suivants trouvés aux archives départementales de Toulouse, impliquant le curé Lacan et les consuls de Caudiès (archives départementales cote : 1 B : 3124).
Albert Bayrou a relevé les suites de cette "affaire" (In Caudiès de Fenouillèdes, à la recherche du passé).
Albert Bayrou a transcrit sous le titre HOSPICES CIVILS DES PAUVRES DE LA PAROISSE, le registre des délibérations de 1785 à 1748.
- 1785 - Le 9 octobre, dans la salle de l'hôpital , ont été assemblées administrateurs, sous la présidence de Me Jean-François Dufour, avocat au parlement, 1er consul, qui déclare que la communauté fit former un bureau d'administration conforme à la déclaration de1698.
" Les administrateurs, ainsi nommés, ayant voulu faire rendre les titres et les comptes détenus par les srs Martin et Bataillé...ceux-ci auraient opposé des défauts de qualité et refusé de reconnaître la susdite administration,que pour faire cesser ce désordre la communauté pris le parti de s'adresser au Parlement".
Par l'arrêt du 29 août 1785, la Cour a donné raison la communauté et a donné pouvoir au sieur Pépratx, trésorier , de recevoir les titres que détenaient les anciens marguilliers.
Composition du Bureau: Le président Le juge royal
Le procureur royal
Lacan (curé)
Marguilliers en place
3 notables
1 syndic trésorier
1 secrétaire
Les administrateurs seront renouvelés tous les 3 ans
- L'ÉTAT des pauvres contiendra
1° Ceux qui sont dans l'impossibilité de fournir à leur subsistance tels que vieillards,infirmes ou autres.
2° Ceux qui n'auraient besoin que d'une augmentation de secours, leur travail ne pouvant suffire.
3° Les pauvres honteux...en faisant délivrer aux pauvres honteux la chose même dont ils auront besoin en nature plutôt qu'en argent...
Sont exclus des libéralités du Bureau ceux qui seront adonnés au vin oui la débauche, les fainéants de profession, les jureurs, ainsi que tous ceux qui négligent d'envoyer leurs enfants au catéchisme et autres institutions."
En 1836, 6 mars, Henri BATAILLE de SAINT- LOUIS, ancien magistrat, fait une donation entre vifs d'une somme de 1000 F à l'hospice de Caudiès. Le conseil accepte cette donation (relevé par Albert Bayrou).
Dans le Journal des Pyrénées-Orientales du 4 Juin 1850, on relève la vente de l'hospice civil qui appartenait au Bureau de bienfaisance de Caudiès.
LES CHIRURGIENS ET MÉDECINS
Albert Bayrou note encore que le sieur Martin est chirurgien et qu'en 1763, il demande à être exempté d'impôt. Bayrou donne la réponse de M. de Montferrié, syndic de la province: "Si le chirurgien s'en tient à cette profession sans faire la barbe, ni friser, il est dans le cas de jouir de l'exemption, quand même il ferait des remèdes a ses malades".
Ancien chirurgien des armées du roi, Maître-Chirurgien de Caudiès, il devient le premier maire élu en 1790.
Martin, ancien chirurgien major des troupes du roi, "notable bourgeois exerçant noblement l'art de la chirurgie , et par lettres patentes accordées aux chirurgiens en 1756... Service fait par lui dans un
bataillon d'arquebusiers ou fusiliers de montagne, qu'il tenait boutique à barbe à Caudiès et à la campagne, qu'il a toujours exercé l'apothicairie avec la chirurgie. (In Albert
Bayrou, Caudiès-de-Fenouillèdes, à la recherche du passé). André Badie et son épouse confient ce règlement d'honoraires (Archives Laforge).
Auparavant, le site geneanet.org donne Miguel Faura (né à Caudiès vers 1625) et son fils Joan (né à Caudiès vers 1650), chirurgiens à Caudiès.
Dans les registres paroissiaux de Caudiès (archives.cg66.fr) est noté l'acte de décès et l'inhumation dans le cimetière paroissial de François Faure, chirurgien, le 10 mai 1719. Est noté également Antoine Fauré, chirurgien, parrain d'un enfant baptisé en novembre 1719.
Sur son site boissa.fr, Pierre Bascou rapporte une plainte pour des faits survenus à partir de février 1720 et le second document a été signé par Henri Marsan le 10 août 1721.
En 1771, un dénommé TARBOURIECH, chirurgien figure sur la liste des contribuables de Caudiès, relevé par Albert Bayrou (Caudiès de fenouillèdes,à la recherche du passé).
Dans le Recueil Abrégé des guérisons opérées par le remède universel, publié en 1782 par Jean Gaspard Ailhaud, on relève une lettre signée Philibert Dalbies, Maître en chirurgie à Caudiès. Sur le site geneanet.org, Philibert Dalbiès est noté comme témoin, officier de santé et oncle de l'époux au mariage de Jean Boyer en 1807 (audealaculture.fr), grand-père du Jean Boyer entrepreneur à Caudiès (1839-1893).
Dans l'édition 1840 des Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France est mentionné: Benet, docteur-médecin à Caudiès.
Ce vieux manuscrit confié par André BADIE (archives Laforge) confirme le titre de médecin de Benet, renseigne sur son prénom et sa parenté. Il s'agit donc du grand-oncle de Casimir Benet.
Dans le Dictionnaire des médecins, chirurgiens, pharmaciens français légalement reçus avant et depuis la fondation de la République Française (An X soit 1801/1802)
Dans Caudiès-de-Fenouillèdes, à la recherche du passé (1996), Albert Bayrou relève:
1793 - Bertrand CUGUILLÈRE est le seul officier de santé dans le canton digne de confiance; il a 25 ans de pratique comme chirurgien.
Sur le recensement de la population de Caudiès en 1841, est noté Séguy Jean Baptiste, docteur
en chirurgie, Rue Traversière (archives.cg66.fr). Il est également mentionné dans une annonce judiciaire parue dans leJournal des Pyrénées Orientales, 6 novembre 1850
(ressourcespatrimoine.laregion.fr).
En 1821, 18 juin - Honoré-Justin SABARTHES , docteur en Médecine, s'installe à Caudies (in Albert Bayrou, Caudiès-de-Fenouillèdes, à la recherche du passé, 1996).
La liste des médecins, soit officier de santé, soit docteur en médecine a été compilée dans Le Roubaud, annuaire des médecins sur la période 1849-1900, conservé à la BIU (Université Descartes), aimablement transmise par Solenne Coutagne (Service de l'Histoire de la Santé):
- Joseph Médus, né à Belluaire (Aude) en 1807, officier de santé en 1828, à Caudiès en 1848 et décédé en 1852 (Caudiès).
- Bonaventure Jean Pierre Farran, officier de santé en 1813
- Joseph Farran, son fils, officier en 1842.
En novembre 1853, Farran fils signe un article sur l'Association des Médecins des Pyrénées Orientales dans le journal du même nom (numéro du 11 novembre).
Le Journal des Pyrénées Orientales, dans son numéro en date du 27 mai 1854, relève encore le nom de Farran à Caudiès.
- François (Barthélémy Michel) Fabre, né à Perpignan, docteur en médecine en 1840, marié (avec Félicité Joséphine Bouis) et domicilié à Caudiès où il décède le 25/07/1877 à 61 ans (geneanet.org & archivescg66.fr). A noter que son père Joseph François Fabre (né à Opoul) était chirurgien et sa mère Thérèse Martimort, fille d'officier de santé.
Ceci explique le nom sous lequel il a soutenu sa thèse à Montpellier en 1840 à savoir F. Fabre-Martimort.
- Benet, officier de santé en 1875.
Dans les Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France de 1841, est répertorié comme membre correspondant "BENET, docteur-médecin, à Caudiès" (gallica.bnf.fr).
- Docteur Bigou, 1913
Albert Bayrou relève dans les délibérations municipales:
1913, 20 mars - Le docteur Bigou, de la faculté de médecine de Toulouse, s'installera à Caudiès pour y exercer la profession de médecin et de pharmacien.
La commune étant dépourvue de médecin-pharmacien depuis 2 ans,le conseil décide de lui faire obtenir l'assistance médicale gratuite, le service de la vaccination et de lui avouer à titre d'indemnité de logement, la somme de 200 F par an. "Le docteur Bigou devra assurer le service de la commune pour la constatation des décès, chose qui ne s'est pas pratiquée jusqu'ici dans la commune."
ÉPIDÉMIES
En mai 1782 une épidémie ( suette ?) a entrainé 14 décès à Caudiès dont le maire perpétuel et les 2ème et 3ème consuls. (relevé par Albert Bayrou dans Caudiès de Fenouillèdes à la recherche du passé).
En 1854, une épidémie de choléra sévit dans les Pyrénées-Orientales, et en particulier à Caudiès.
Le Journal des Pyrénées Orientales du 28 mars 1855 publie la liste des médecins médaillés au décours de l'épidémie de choléra (ressourcespatrimoines.laregion.fr).
En 1933, une épidémie de Fièvre typhoïde se déclare à Caudiès. c'est l'alimentation en eau de la commune qui est mise en cause. Ceci accélèrera l 'installation du nouveau circuit de distribution.
Épidémie de Covid19 (2020-2021)
Ce vendredi 5 mars (2021), cent personnes ont été vaccinées contre le Covid dans les salles de classe de l'ancienne école de Caudies-de-Fenouillèdes. Une opération sollicitée par la commune et menée par le Service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital de Perpignan. "Une réponse adaptée à une problématique territoriale et sanitaire".
Doyen et premier de la classe. Lucien Mounier, 101 printemps, est le premier vacciné, ce vendredi 5 mars, à Caudies-de-Fennouillèdes. 99 autres habitants du village et du Vivier suivront pour une première séance de vaccination anti-Covid hors des murs des centres de vaccination des Pyrénées-Orientales. L'organisation est millimétrée dans les locaux en pleine réfection de l'ancienne école : une salle d'attente, une salle de vaccination, une salle de repos avec collation. Élus et employés de mairie sont aux petits soins.
"Nous avions beaucoup de retours d'habitants qui n'arrivaient pas à caler un rendez-vous vaccination sur les différentes plateformes", décrypte Toussainte Calabrese. "Nous avons donc décidé d'amener la vaccination à eux", précise la maire. Contacté, le Service des maladies infectieuses et tropicales du centre hospitalier de Perpignan se met immédiatement en branle. La pugnacité de l'élue fait le reste pour convaincre Agence régionale de santé et la préfecture.
Et voilà votre diplôme
"C'est une très bonne chose pour nous", apprécient Josette, Yvonne et Jean-Marie. "C'est pratique et rassurant. Tout est bien expliqué par le médecin". Les plus de 75 ans se succèdent devant Hugues Aumaître et son équipe. "Et voilà votre diplôme", s'amuse le chef du SMIT remettant à un supporter du Rugby Club Toulonnais un justificatif de vaccination, une lettre pour son médecin traitant et un vade-mecum sur les possibles effets secondaires.
"L'objectif est d'assurer l'accès aux soins, et donc à la vaccination, dans des territoires éloignés des centres de vaccination. C'est aussi une opération de sensibilisation. Plus on va vacciner, plus on va donner envie de se vacciner.", confie-t-il. "Ce matin, nous vaccinons les plus de 75 ans avec le Pfizer BioNTech et cet après-midi les plus de 50 ans à risques avec l'AstraZeneca. J’ai envoyé des courriers et des mails à leurs médecins traitants. Ils ont les contacts du SMIT h24, s'ils ont besoin. La vaccination est le levier pour gagner le combat".
Mme Rieubernet, l'ancienne institutrice du village, acquiesce : "Revenir dans l'école me rappelle de beaux souvenirs, même si beaucoup de choses ont changé". "Pour combattre l'épidémie, il faut agir, ne pas hésiter à bouger les lignes", conclut Hugues Aumaître. Déjà une initiative similaire se profile à Olette.
SOCIÉTÉ DE SECOURS MUTUEL
Quant à la Société de secours mutuel, portant le nom de Société de Notre-Dame-de-Laval, elle a été fondée le 25 février 1855 comme il est inscrit dans le Rapport à l'Empereur sur la situation des Sociétés de Secours Mutuels de 1855 (gallica.bnf.fr).
Le début du rapport commence ainsi:
" Sire,
L'institution des Sociétés de Secours mutuels dans l'année dont nous devons rendre compte à Votre Majesté, a passé de grandes épreuves. Pendant que le choléra, dans un grand nombre de localités, augmentait outre mesure les dépenses du service médical, les indemnités et les frais funéraires, la cherté des denrées alimentaires ne laissait plus d'économie pour la cotisation, et les impérieuses nécessités du moment semblaient devoir absorber toutes les réserves."...
En 1866, il est rapporté dans le Bulletin des Sociétés de secours mutuels que François Fénateau est nommé président en remplacement de M. Laforge décédé.
Cette société de secours mutuel figure encore dans le rapport au Président de la République de 1871, au titre de Société approuvée, et au congrès international de bienfaisance à Nantes en 1911 au titre d'adhérent.
Dans le journal des Pyrénées Orientales du 1er mars 1864
DON DU SANG À CAUDIÈS