FONS Louis

Il a été maire de Caudiès de 1949 à 1953.

1959  Détail d'une photo de groupe confiée par Francine Fabre
1959 Détail d'une photo de groupe confiée par Francine Fabre

Louis Fons est né le 28 mars 1911, à Caudiès de Jean (Paul Louis, de Caudiès) et de son épouse Berthe Jalibert, originaire de Montfort. Il a une sœur Augustine.

Sur le recensement de la population de Caudiès de 1931, il réside avec ses parents alors que sur celui de 1936, il est inscrit avec sa femme Rose (1910 Quillan - 1998) , sa belle-mère Marie Baux et sa fille Jeanine. Il exerce le métier de chauffeur.

Claude Millé rapporte un épisode de la seconde guerre mondiale:

"28 juillet 1944, près de St-Paul de Fenouillet, dans une vigne est retrouvé le cadavre du milicien Robert Prost, industriel à Caudiès de Fenouillèdes, qui avait  été enlevé avec son chauffeur par les FTP du maquis de Salvezine. Le chauffeur avait été relâché. Il faut dire que ce milicien faisait de longs rapports téléphoniques sur la population de Caudiès au chef départemental de la Milice sans se douter que le Receveur des Postes, Buscail écoutait toutes les conversations et renseignait le Maquis.

La veille du 27, des résistants étaient venus voir le chauffeur de Prost chez lui (Louis Fons, un ami de papa, qui sera plus tard maire de Caudiès). Il habitait à deux pas de son patron. Ils l'auraient prévenu d'avoir à se tenir tranquille le lendemain matin, lors de l'interception de Prost. Quand ils barreraient la route à leur voiture, surtout qu'il ne tente pas de forcer le barrage, il se ferait tirer dessus. Dans le cas contraire,on ne lui ferait aucun mal. Et pour le cas où il préviendrait son patron, ce serait sa condamnation à mort et des représailles pour sa famille...

L'autre a vite choisi. Devant le barrage de maquisards, Prost lui a dit de foncer droit devant, mais Fons est sorti de l'auto pour laisser le milicien face à son destin."

Cette petite annonce passée dans Le Petit Marsellais témoigne de l'activité de Prost.

Prost annonce
retronews.fr
Prost
Le Petit Méridional 31 juillet 1944 (ressourcespatrimoines.la region.fr)

Dans son livre "Les Pyrénées Orientales dans la Guerre", Gérard Bonet  rapporte cet évènement et l'interprète  comme une représaille de l'arrestation le 22 juillet de 3 habitants de St Paul par une cinquantaine de miliciens perpignanais. Parmi ces 3 personnes transférées à la caserne de la milice et torturées, Florentin Pla sera retrouvé pendu dans sa cellule.

Il décède à Perpignan le 9 avril 1992 (INSEE).

 

C'est aussi le petit-fils de Joseph Fons et d'Anne Balent.