BOULANGERIE

Albert Bayrou relève parmi les conseillers politiques en 1787, MOLLIÉ, boulanger (in Caudiès-de-Fenouillèdes, à la recherche du passé).

Dans l'article sur le Couvent des Augustins, dans le Messager de Notre-Dame de La Val, Joseph Armagnac écrit que c'est le boulanger Raymond  Huillet qui a racheté le couvent lors de sa mise en vente à la révolution (février 1792).

 Un permis de chasse de 1844 confié par Pierrette Rieuvernet, porte le nom de Pinel Louis Eugène, boulanger.

Le site Geneanet.org donne Pinel Bernard Eugène, né à Caudiès le 1er juin 1774 et décédé le 7 décembre 1846 à Saint-Paul, boulanger (fils d'Eugène Pinel Jourgeais, notaire consul). Ses deux fils,  Eugène (né à Caudiès en 1810) et Achille né en 1817 sont aussi notés boulangers.

Albert Bayrou, dans l'ouvrage précédemment cité, a relevé les fraudes sur le pain:

1747, 27 décembre - Une fausse boulangère, la demoiselle Faure, vendait du pain "defauze": elle a eu 3 . 10 s. d'amende.

1766, 15 juillet - Plusieurs habitants, passagers ou étrangers, se plaignent de ne pas pouvoir acheter du pain blanc ou bis chez les boulangers ou chez les femmes qui en remplissent les fonctions, sous prétexte qu'ils ne trouvent pas de blé à acheter. En réalité, ils ne veulent pas en vendre avant que le prix du blé de la récolte soit déterminé. La communauté décide de faire payer une amende de 3 l. 10S; pour la première plainte.

1767, juillet - Il est encore question de spéculation sur les grains.

Albert Bayrou note aussi:

1789, 20 septembre - Le maire propose de prendre des mesures efficaces pour éviter que se renouvellent les difficultés de l'hiver dernier, qui fut très rude et rendit les denrées fort chères. Il faudrait parvenir à faire un grenier d'abondance pour pouvoir fournir du pain à un prix raisonnable. 

Il est question de demander au comte de Périgord, lieutenant général des armées, commandant de la province, un piquet de 50 hommes pour la sûreté publique et pour la garde du grenier d'abondance.

1789, 18 octobre - Cherté et rareté des  grains; les 2/3 des habitants sont exposés à la famine.

On demande au chapitre Saint-Just de Narbonne un secours proportionné aux besoins urgents des habitants.

1790, 2 avril - On a trouvé chez Laurent CHAUVET, boulanger, 5 pains de 4 livres auxquels il manquait 3 à 4 onces à chacun: il n'y a pas eu d'amende mais les pains ont été distribués aux pauvres.

- François BÈS et Roland HUILLET,  boulangers, ayant augmenté le pain de 4 deniers par livre, ont eu une amende de 7 livres qui furent distribuées aux pauvres.

- Laurent CHAUVET, boulanger, se trouve en contravention pour la troisième fois.

- Dominique LAFORGE, négociant en grains de Rasiguères, accapare le grain indistinctement les jours de la semaine et principalement les jours de marché:contravention de 10 livres et 10 livres à payer pour la course du brigadier et des cavaliers de la maréchaussée.

1792, 14 juin - un officier municipal ira Perpignan Chercher deux charretées de blé.

1793 - Le canton de Caudiès se trouve dépourvu de subsistance et demande au Directoire du département de lui fournir une certaine quantité de grains, car le peuple réclame.

- le pain manque.

- le sétier de  blé                 vaut   20 sous

                        raou *                      12

                        seigle                       10

                        millet                       10

       paumelle**,  orge                    8

       prix  du pain  rousset ***        3 s. la livre

* raou ou méteil = mélange de blé et de seigle

** paumelle = variété d'orge

*** pain rousses = pain bis

An III, 16 brumaire - L'agent national demande qu'on lui expose les besoins de la commune: quantité de grains pour les semailles. la commune de Fosse est la seule qui puisse fournir à Caudiès 47 setiers de blé pour les semailles et les provisions. On peut en économiser une partie en faisant distribuer des pommes de terre.

An III - Antoine Vayre est chargé de fournir le pain aux troupes de passage.

- Souscription en assignats pour l'achat de 2000 l. de grains.

Dans l'état civil de Caudiès, sur son acte de mariage (28 novembre1826)  Pierre Mathieu Bénard  est noté comme boulanger ainsi que son père Paul Bénard (renseignement donné par Joao Bernardo Galvao Teles).  Le père Paul (François) Bénard est aussi noté comme meunier sur son acte de décès en 1839;

 Pierre Mathieu Benard a épousé Léocadie Adélaîde Sivieude née à Latour en 1805 de Julien Sivieude, cultivateur, et Anne Calaret.

En 1835, sur l'acte de naissance de son fils Elie Julien Théophile, il est noté comme meunier à Caudiès.

En 1840, il est également noté comme boulanger sur acte de naissance à Caudiès de son fils Aimé Apollone, de même qu'en 1829 à la naissance de Pierre Paul Mathieu.

En 1842, Pierre Mathieu Bénard est noté comme boulanger mais résidant à Perpignan, sur l'acte de naissance de sa fille Anne Philomène (archives.cg66.fr).

Joao Bernardo Galvao Talvès confie l'histoire d'une partie de la famille Bénard:

"Ce sont Pierre Bénard et Léocadie Sivieude qui sont venus à Lisbonne avec leurs enfants au milieu du XIXe siècle. Il était issu d'une famille de boulangers et de meuniers à Caudiès (ils ont résidé quelque temps au moulin de Villeraze, à Caudiés) et elle est née à Latour. Ils s'épousèrent à Caudiès, y eurent des enfants, puis s'installèrent temporairement à Perpignan, traversèrent Barcelone (un fils naquit à chaque endroit), jusqu'à ce qu'ils s'installent à Lisbonne. Pierre Benard a ouvert une boulangerie / pâtisserie au centre-ville. Après la mort de son père, le fils Elie Benard en ouvrit un autre en 1868, appelé la "Padaria Francesa", également au cœur de Lisbonne, poursuivi par ses fils après sa mort. L'un d'entre eux, Casimiro Benard, a transféré l'entreprise en 1902 dans une rue voisine - Rua Garrett, dans le Chiado, le quartier le plus élégant - où elle s'appelle depuis ce temps et jusqu'à aujourd'hui "Pastelaria Benard". Mais après il a deux fois changé de propriétaire pour d'autres familles. Mais il y a encore beaucoup de descendants de la famille Benard.

J'ai fait les recherches et je prépare le livre car les propriétaires actuels célèbrent le 150ème anniversaire de l'ouverture du premier établissement par Elie Benard en 1868."

Elie Bénard : 1835-1887 (geneanet.org)

Boulangerie Peille

Elle était située à l'angle de la rue du Pont de Quillan (actuelle avenue du col Saint Louis) et de la rue du pont de la garrigue.

Hector Peille, ancien maire de Caudiès (1943-1946) a été boulanger.

 

Sur le recensement de 1858, est noté Vayre Antoine, époux de Deville Rose, chef de famille, boulanger, 57 ans et également son fils Antoine 28 ans, également boulanger.

Vayre Antoine (rue Grand Chemin) figurait déjà sur le recensement de 1841, de même que Fourcade François et son fils Louis (rue Grande ?), et Paris Crépin (rue du pont de Quillan).

 

Denis Vayre retrace l'histoire des Vayre boulangers:

Le premier boulanger de la famille Vayre qui s’est installé à Caudiès  fut Jean Antoine Vayre appelé Antoine (1751/1809). Il  habitait rue d’al pourtal d’en Roques, une rue qui devait son nom à une partie du village fortifié, artère moyennageuse surplombant la rivière avec vue sur le col de Saint- Louis et qui rejoint l’actuelle place de la mairie. Il avait épousé Anne Bertrand dont le père était meunier à Villardebelle  (Aude). Il était le fils de Raymond Vayre boulanger né en 1720 dont l’épouse Marie était la fille d’Antoine Bourdil, maître boulanger à Chalabre. Raymond Vayre était un enfant de Pomy, petit village de l’Aude berceau de la famille Vayre. Son frère Jean Raymond (1759/1812) était également boulanger et avait épousé Anne Gazeu à Bugarach le 5 Février 1781.

Le fils de Jean Antoine Vayre, Pierre (1777-1838) également boulanger qui avait épousé une lingère de Marsa, Antoinette Palauqui, est mort d’une crise cardiaque dans la maison de son gendre Antoine Roquefort maréchal ferrant à Caudiès.

Son fils, Antoine Vayre (1797/1870,) marié avec Rose Deville à Saint-Paul de Fenouillet le 15 Janvier 1822 sera également boulanger. Leur fils, Antoine Isidore mettra fin à la lignée des boulangers de la famille. Il avait épousé Joséphine Lauze le 25 juin 1857 à Millas.

En 1892,un article du journal La République du Midi (11 juillet) décrit la présence du boulanger Olive.

orage foudre
gallica.bnf.fr

En 1909, selon la liste relevée par Francis Mérou, il y avait 2 boulangers: Joseph Olive et Antoine Vayre. On peut y ajouter un pâtissier: Joseph Castany (présent aussi en 1927)

 Sur le recensement 1906, est noté dans le quartier du Couvent  Joseph Olive, boulanger patron (né en 1833) avec sa femme Anne Olive (née à Pézilla en 1841), leurs filles,  Madeleine (née à Caudiès en 1885) et Elise (née à Caudiès en 1880, épouse Mandoul), Mandoul Louis (né à Alet en 1872), boulanger avec son beau-père, Mandoul Louise petite fille. (archivescd66.fr). A la génération suivante la boulangerie Olive a pris le nom de Mandoul. Cette boulangerie Mandoul a fermé vers 1980.

Joseph Alexandre Olive était le fils de Paul Olive, déjà boulanger et de Madeleine Lauret (de Rabouillet). Son frère ainé Jules Raphaël dit Paul, d'abord boulanger, ouvrit l'épicerie Olive, Grande Rue. 

Vers 1960: Georges Ruffat dit "Jojo Mitron" (cousin germain de René Ruffat)
Vers 1960: Georges Ruffat dit "Jojo Mitron" (cousin germain de René Ruffat)

Dans les années 1980 - 1990, la famille Larrieu-Lourenço  tient la boulangerie crée à la place de la Gendarmerie (et sur la place du même nom), après avoir tenu la  boulangerie Mandoul  jusqu'à sa fermeture. Le témoin est passé à la famille Le Coq en 2008.