LE FORT

 Louis Fédié décrit le Fort dans son ouvrage de 1860, Comté du Razés et Diocèse d'Alet: ..."Le Castrum du douzième siècle était une vraie forteresse dominant au couchant le cours de la Boulzanne du haut d'une falaise taillée à pic, et entourée sur les autres côtés, de murailles et de bastions. Un fossé profond était creusé au pied des fortifications, et formait un demi-cercle dont la Boulzanne était la base." ...

Les  "remparts" (2019).

Jean-Paul Tricoire apporte les précisions suivantes:

En fait, le quartier que l'on appelle "le Fort" ne constitue pas les anciens remparts de Caudiès de Fenouillèdes. Il s'agit d'une ancienne "Cellera", espace clos, fermé, noyau fortifié, au sein des villages où l'on entreposait les récoltes. La "mode" des "celleres", date du XII° siècle (On employait le terme "Sagrera" en Catalogne). Les remparts de Caudiès avaient un périmètre bien plus étendu que le "fort" actuel. Ils ont été détruits après le traité des Pyrénées qui a contenu l'Espagne au sud des Pyrénées.

 

Dans un document provisoire de décembre 2020 concernant le diagnostic du patrimoine bâti et paysager en Agly-Fenouillédes:

3.3.1 D’anciennes fortifications de village

L’ensemble des villages s’étant formé dans un contexte historique difficile, lié aux enjeux de pouvoirs et de maintien des frontières, de nombreuses communes portent encore aujourd’hui les vestiges de leurs anciens castrums. Ces anciens villages fortifiés sont surtout remarquables à Caudiès-de-Fenouillèdes et à Latour-de-France, mais les autres vestiges doivent être identifiés et valorisés au même titre que ces sites d’intérêt patrimonial. Actuellement, les fortifications de village ne bénéficient pas de protection patrimoniale.

L’ANCIEN VILLAGE FORTIFIÉ DE CAUDIÈS-DE-FENOUILLÈDES

Le noyau originel de Caudiès-de-Fenouillèdes s’est formé à l’époque médiévale sur une petite butte pour satisfaire à des fonctions défensives tout en se maintenant proche des eaux de la Boulzane et de la route du col Saint-Louis, qui sont deux facteurs nécessaires à son développement. Le noyau ancien est une « cellera » ou « circulade », traduisant un habitat traditionnel enroulé autour de l’église.

Il constitue ce qui est aujourd’hui appelé « le fort » de la commune, accessible par trois portes donnant sur l’avenue demi-circulaire du Col Saint Louis. Cette voie constitue la limite du castrum et marque l’extension extra muros de la cité qui commence à la fin du XIIIème siècle. Le caractère traditionnel de cet espace est relativement bien conservé avec une succession de venelles desservant les anciennes bâtisses au caractère architectural affirmé.

À la fin de la croisade contre les Cathares, après le traité de Corbeil, Caudiès-de- Fenouillèdes devient ville royale, chef-lieu de la Viguerie du Fenouillèdes et vient s’étendre au Sud-Est, aux abords du fossé.

 

Photo extraite du même document
Photo extraite du même document

 

Le Fort filmé par un drone Anafi en 2019 (Dominique Boyer)

 

Le Fort vu du lit de la Boulzanne.

En bas du Fort (coll. Patrice Palmade)
En bas du Fort (coll. Patrice Palmade)
FORT 1975 (Coll.Palmade)
FORT 1975 (Coll.Palmade)
En VTT dans le Fort (Coll.Henri Deger)
En VTT dans le Fort (Coll.Henri Deger)

 Village originel, on y accède par 3 portes.

 

Pierre Castillou, écrivain voyageur et illustrateur, a fait le voyage comme le personnage de son livre Chemin et Histoire cathares  (Editions Pyrémonde 2006), et a profité de son passage à Caudiès pour y faire des aquarelles qui l'agrémentent et qu'il a aimablement transmises pour le site.

Le Fort par Pierre Castillou  (In Chemin et Histoire cathares. Editions Pyrémonde)
Le Fort par Pierre Castillou (In Chemin et Histoire cathares. Editions Pyrémonde)

 "Poterne" ou Porte Nord du Fort peinte par Robert Rieux.

En 1972, François Fabre a établi une fiche pour l'Inventaire des Monuments Historiques:

Datant probablement du XIIe siècle, la poterne est une porte d'une hauteur de 2,50 m sur une largeur de 1,(à m.

                                                                                             En 2022, SKO/Photos confie cette photo.